Source : Le Soleil (Richard Therrien)
Depuis hier, TQS est à la recherche de 12 nouveaux candidats pour la deuxième présentation de Loft Story, prévue pour l'hiver prochain. Les lofteurs devront être extravertis, généreux, et surtout pas trop intelligents, encore moins intellos. En France, Loft 2 avait échoué en recrutant des candidats trop cérébraux. « Nous voulons plutôt mettre en scène des personnes aux valeurs différentes au lieu de rechercher une élite », affirme le directeur général de la programmation de TQS, Louis Trépanier.
Qu'il ne soit pas question de Dostoïevsky ou de Tolstoï entre les lofteurs ne surprendra personne. Mais que le peu de curiosité intellectuelle soit un critère de recrutement en dit beaucoup sur le type de qualités recherchées chez les candidats. N'oubliez pas que toute une émission de la première saison a porté sur une sauce à spaghetti.
À l'automne 2003, Guy Cloutier avait fourni à TQS les plus grosses cotes d'écoute de son histoire avec Loft Story. Le mouton noir évalue à 5,5 millions le nombre de personnes qui ont regardé l'émission à un moment ou à un autre. Normal qu'on veuille renouveler l'expérience, mais il faudra que ça coûte moins cher. On a trouvé un producteur moins dépensier, Télé-Vision, qui en fera autant avec moins. Producteur de Belle et Bum et des spectacles de la Saint-Jean sur les Plaines, Robert Montour se consacrera entièrement au projet dès maintenant. Il dormira même à côté du Loft et sera le seul à s'adresser aux lofteurs au micro.
Philippe Fehmiu sera de retour à la barre de l'émission quotidienne, du lundi au samedi, où on promet d'occuper davantage les lofteurs avec des activités et des jeux. Alors que le premier Loft n'avait que des participants de race blanche, la production souhaite davantage refléter le visage multiethnique du Québec.
Isabelle Maréchal succède à Renée-Claude Brazeau au talk-show du dimanche. L'animatrice, qui poursuivra la coanimation du Grand Journal de 22 h, affirme qu'il ne sera pas question de Loft à son bulletin. Mais Luc Doyon ne rejette pas l'idée de faire intervenir des lofteurs évincés chez Jean-Luc Mongrain, comme on le faisait à l'automne 2003. Après tout, TVA revient sur les galas de Star Académie dans ses bulletins de fin de soirée le dimanche, et personne ne s'en formalise.
Hélas.
Les dimanches soir, le Doc Mailloux reviendra pour commenter les frasques des lofteurs avec sa diplomatie légendaire. Des invités et un collaborateur régulier sera aussi sur le plateau, en plus d'anciens lofteurs. Le producteur ne peut pas encore dire où sera situé le loft, ni si les lofteurs auront un jacuzzi à leur disposition. Mais on sait qu'il n'y aura pas de chien parmi les lofteurs.
À Tout le monde en parle dimanche soir, Renée-Claude Brazeau déplorait que les lofteurs retombent dans l'oubli aussitôt l'aventure terminée. TQS se défend bien de vouloir en faire des vedettes et ne leur promet ni un emploi, ni la gloire et encore moins la richesse. Le couple gagnant remporte quand même 100 000 $ en argent.
Présents hier à la rencontre de presse à l'hôtel W à Montréal, deux ex-lofteurs, Hugues et Mélanie, disaient être sortis tout à fait indemnes de l'expérience. Vedette de Des gens pas ordinaires à MusiMax, Mélanie Leclair, la « bitch » de service, affirme qu'on ne lui avait rien promis à sa sortie du loft et qu'elle est très heureuse. Si sa sœur jumelle décide de s'embarquer à son tour dans l'aventure comme elle l'a affirmé dans les médias dernièrement, elle l'encouragera.
Au fait, vous souvenez-nous des gagnants de la première version ? Samuel, l'escrimeur, est actuellement en Australie, alors que Julie est journaliste à Star système. Un autre lofteur s'est démarqué, le chanteur Mathieu Gaudet, toujours sous contrat avec Novem, et qui devrait en lancer un deuxième l'année prochaine.
Un candidat s'est déjà pointé chez Télé-Vision avant même le début du recrutement, et la production l'a invité à la rencontre de presse d'hier. Trapéziste et G.O. dans un Club Med durant 10 ans, Simon a de gros pectoraux et des tatous. Il compare ses années de G.O. à un gros Loft sur une plage, jeux de séduction inclus.
Robert Montour est très excité par l'aventure et veut en faire une sorte de Breakfast Club, ce film culte des années 80 où un groupe d'élèves en retenue passaient tout un samedi enfermés dans une classe. « Quand ils sortiront du Loft, les 12 candidats seront de meilleures personnes », croit-il.
Le défi vous intéresse et le ridicule ne vous fait pas peur ? On peut s'inscrire à l'adresse tqs.ca ou dans les quotidiens, jusqu'au 16 octobre.
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