Source : Le journal de Montréal
Michel Rodrigue, le grand patron de Distraction Formats, espère vendre l’émission Tout le monde en parle aux Italiens pour l’automne prochain.
Il ne faut jamais oublier que c’est Michel Rodrigue qui a convaincu Ardisson en France de lui vendre les droits de sa populaire émission pour le monde entier.
«C’est Mario Clément, le boss de la programmation de Radio-Canada, qui a eu l’idée d’amener Tout le monde en parle au Québec. Et c’est moi qui ai convaincu Thierry Ardisson de vendre les droits de son émission. Un beau travail d’équipe et j’en suis très fier», souligne Michel Rodrigue, dont la compagnie Distraction Formats est de plus en plus reconnue dans le monde.
Ainsi, il prépare un pilote franco-québécois avec Ardisson et Guy A. Lepage qu’il présentera au marché de la télévision en avril.
«Les gens vont découvrir la manière Ardisson et celle de Guy A. Lepage. C’est fantastique ce que le Québec a fait de Tout le monde en parle. Bien sûr qu’il faut d’abord un excellent animateur, mais disons que la formule de ce talk-show de deux heures, avec des styles innovateurs d’entrevues, fait aussi partie de la recette gagnante», affirme Michel Rodrigue.
L’Italie démontre déjà un grand intérêt et croit qu’un Tout le monde en parle italien sera porté au petit écran dès l’automne.
Distraction Formats fait aujourd’hui des affaires dans 57 pays du monde. Grâce à son dynamisme, il a amené Un gars, une fille dans une trentaine de pays.
«On peut difficilement aller plus loin avec une émission. Encore là, nous avons beaucoup appris. En Belgique au début, ce ne fut pas concluant, ni en Suède. On a alors demandé à Guy A. de venir présenter son émission. Et ce fut le point de départ d’un énorme succès.»
Les Bougon trop osés pour les États-Unis?
Son regret est de ne pas avoir réussi à vendre Virginie dans le monde.
«J’adore Fabienne Larouche, quelle femme, quel dynamisme. Je souhaiterais travailler à nouveau avec elle», affirme le patron de Distraction Formats.
Quant aux Bougon, comment les vendre à l’étranger ? Il croit d’ailleurs que la partie est loin d’être jouée avec les Américains.
«Les Américains aiment fourrer le système, mais n’aiment pas que ça paraisse. Ils vont oser présenter Les Bougon si c’est d’abord payant. Mais l’histoire est tout de même osée pour la télévision américaine. J’ai hâte de voir si CBS ou Fox, de grands réseaux, voudront prendre le risque.» Il croit que demain matin, Les Bougon pourraient être achetés par l’Italie. «Ça leur ressemble totalement.»
Pour le meilleur et pour le pire… en Australie
Distraction Formats travaille également à lancer sur le marché étranger la téléréalité Pour le meilleur et pour le pire, de Zone 3. L’Australie a démontré de l’intérêt. Selon le patron de Distraction Formats, le Québec a une télévision très forte, qui «fait très bonne figure dans le monde».
Cette compagnie québécoise, qui existe depuis sept ans, a la réputation d’avoir la meilleure équipe de vente de formats du monde.
«Nous en sommes très fiers, car nous nous battons contre des géants. Nous avons créé cette business-là. Nous avons été les premiers et nos compétiteurs nous ont suivis», affirme Michel Rodrigue.
D’ailleurs, la première émission vendue fut Piment fort, en Suède et au Danemark. Michel Rodrigue souhaite faire renaître Piment fort et le ramener sur le marché étranger.
«La France démontre toujours de l’intérêt et on va y travailler c’est certain», conclut sur un ton dynamique Michel Rodrigue.