Source : La Presse (Hugo Dumas)
Radio-Canada connaît son meilleur été depuis longtemps. Sa ribambelle de nouvelles émissions, sa couverture des Championnats mondiaux de natation et l'absence de reprises pour plusieurs de ses émissions régulières lui ont permis de récolter 19 % de parts de marché en heure de grande écoute, en comparaison à 13 % l'été dernier.
Entre le 11 avril et le 31 juillet, la SRC a même supplanté TQS (13 %) dans les heures de grande écoute, comprises entre 19 h et 23 h. En période de pointe, TVA domine toujours avec 26 % de parts de marché, en légère baisse si l'on fait la comparaison avec la même période en 2004 (28 %).
" Nous sommes en progression partout: le jour et en heure de grande écoute. TQS a tendance à nous dépasser l'été. Mais pas cette année ", soutient la porte-parole de la télévision française de Radio-Canada, Guylaine O'Farrell.
Pour l'ensemble de sa programmation (matin, midi et soir), Radio-Canada obtient présentement 14 % de parts de marché, comparativement à 11 % l'été dernier. " Nous avons offert plus de choix à nos téléspectateurs. Une variété assez exceptionnelle. Nous travaillons maintenant notre programmation sur 52 semaines ", poursuit Guylaine O'Farrell, qui a fourni ces statistiques à la demande de La Presse.
Tout ça est évidemment une question de gros sous. En période estivale, le gain d'une simple part de marché représente environ deux millions supplémentaires en recettes de publicité anticipées, précise Alain Désormiers, président de l'agence de placement média Touché! À l'automne ou à l'hiver- les périodes préférées des annonceurs- , le coût d'une part de marché équivaut à environ 4 millions.
Annuellement, le marché publicitaire pour la télévision francophone frise les 450 millions. Plus un réseau de télé augmente ses auditoires, plus il gruge une pointe importante de cette alléchante tarte publicitaire. C'est pour cette raison que les cotes d'écoute sont aussi importantes pour les patrons de la SRC, TVA et TQS.
Belle surprise de l'été, le talk-show Bons baisers de France garde jusqu'à maintenant une moyenne de 539 000 fidèles. Et savez-vous quel invité de France Beaudoin lui a valu sa meilleure cote d'écoute jusqu'à présent? Le plongeur Alexandre Despatie, qui a visité le plateau le soir du 21 juillet. Environ 855 000 téléspectateurs étaient alors au rendez-vous.
La couverture des compétitions de la FINA a aussi amené beaucoup de trafic télévisuel à la SRC. Le spectacle de clôture de l'événement a attiré 671 000 personnes. Celui d'ouverture a été regardé par 643 000 téléspectateurs. Environ 800 000 fans ont aussi suivi les péripéties d'Alexandre Despatie, selon Radio-Canada.
Ayant connu des débuts difficiles, les émissions En attendant Ben laden et Tout le monde tout nu ont repris du poil de la bête avec des moyennes respectives de 378 000 et 488 000 téléspectateurs.
Avec sa moyenne de 144 000 fidèles, l'émission Des kiwis et des hommes a mieux fait que les émissions matinales régulières de la SRC, soit 37,5 et C'est dans l'air.
Les épisodes de Perdus (662 000) et de Beautés désespérées (537 000), dont la diffusion continue jusqu'à l'automne, ont également contribué à la hausse des parts de marché de Radio-Canada.
" En information, le bulletin du midi a gagné cinq parts de marché de plus que l'été dernier, le bulletin de soirée en a gagné trois et Le Téléjournal/Le Point en a gagné six ", ajoute la porte-parole de la SRC, Guylaine O'Farrell.